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My name is Dupneu.



Dupneu 18/04/04
   Ma première pensée du matin après la perception de ma compagne à mes côtés,
est l'amour qu'elle suscite en moi. Sous le drap, sa main cherche la mienne et
se blottit entre mes doigts.
  Un peu de lumière suinte à travers les volets, la porte entr'ouverte parle de la rue. 
  Une journée s'annonce. De quoi sera t'elle faite? Je perçois nettement
que je n'en sais rien. Je ne maîtrise pas mon avenir. Je ne connais pas
non plus le temps de vie qui m'est alloué.
 Pourtant, vivre c'est décider de ce que je vais faire et Si elle est assez longue 
nous nous fânerons ensemble.
 Je m'assieds sur le bord du matelas, je pose un pied par terre puis l'autre. Le sol est là,
me résiste, je me dresse et me voilà debout. Je suis vivant.


   Je rends hommage ici à l´auteur inconnu de cette pensée:
   «L'expérience est un phare qui éclaire le chemin parcouru!»
  
   Aujourd´hui je peux dire que la fidélité, l´amour, le bonheur sont les constats
 d´une vie au présent, sont les constats d´une vie passée, mais si vous en faites
 l´espérance d´une vie, vous risquez fort de passer à côté de l´essentiel.
 Le bonheur est dans ce que l´on fait, parfois dans ce que l´on a, jamais dans ce
 que l´on pourrait avoir.
  «La vie n'est pas le but, elle est le chemin.»

  J'ai rencontré henry pour la première fois sur une petite route 
du Limousin. Olivier nous avait invité pour ses cinquante ans et 
les quatre-vingt de son père. Une fête de famille en somme.
  Il descendait vers le petit moulin au creux du vallon, la veste 
sur l'épaule, le regard pétillant et le sourire aux lèvres.
 Nous l'invitâmes à se joindre à nous Il déclina notre proposition:
-Non merci! je préfère marcher seul ,deux kilomètres ne me font 
pas peur, c'est même du plaisir.
  Dans la grange où les tables étaient dressées pour la fête, nous 
étions...très nombreux.
  Depuis plusieurs générations, la famille avait parcourue le 
monde, semant ça et là un peu d'humanité et le cousin d'Amérique, 
la tante de Nouvelle Calédonie et le petit neveu du Canada étaient 
venus répondant à l'appel de nos hôtes.
  Autour d'une potée je fis la connaissance du père de notre 
ami. Il nous raconta l'histoire de sa vie, l'histoire de ses 
ancêtres, ses voyages, son bateau ses châteaux en Espagne.

  Ce fut un an plus tard que nous reçûmes la lettre.
Henry allait mourir. Il s'était trop gorgé de soleil, de cette
lumière que l'on trouve là-bas, ailleurs. Sa peau ne voulait plus.
Pour ce nouvel anniversaire, Henry voulait une lettre, des lettres,
des lettres que lui enverraient tous les gens qui partageaient son
coin de Limousin l'année passée.
    Cher Henry.


   Je suppose que beaucoup de lettres commencent par: Cher Henry.
Il y a un an déjà (je suppose que beaucoup de lettres continueront ainsi), nous avons fait
connaissance. Il faut bien un début, je n'ai personnellement pas l'habitude d'écrire à des 
gens que je ne connais pas.

   Je tape sur mon PC, car je trouve ma "manuscription" épouvantable et pleine de
fôte d'orthografe (excuse-moi un classique du genre, je n'ai pas pu résister).
Bon c'est vrai je ne te connais pas, mais toi non plus tu ne me connais pas!
J'étais là l'année dernière, invité par ton fils Olivier pour fêter ses 50 ans.
Il m'a dit:
-ça tombe bien, par la même occasion nous allons fêter les 80 ans de papa!
Ainsi, nous nous sommes rencontrés. Tu nous as raconté tes voyages, Olivier les siens, vous
deux ceux de ton père et par leur présence, vos invités, les voyages de vos ancêtres.
Et bien, il ne me reste plus qu'à te raconter les miens!
   Je suis né à Reims par un bel après-midi de Juin, puis emmené de suite dans la région
parisienne par mes deux aventuriers de parents.
De la Porte des Lilas au dixième arrondissement, du dixième au quinzième, puis Dijon,
Pontarlier, j'ai pas mal voyagé moi aussi. Je passe sous silence les régions lointaines
comme Perpignan et même une escapade en Allemagne pendant mon service militaire!
Je ne sais pas si, comme tout bon voyageur, papa avait une femme dans chaque port,
mais après avoir fait une poignée d'enfants pour occuper maman, il est parti! Un 
voyage de trop, à Montfermeil cette fois.
   Puis vinrent mes voyages personnels:
Tabacs, femmes et alcools (quoi que les femmes beaucoup moins, ces dernières ne
supportant pas la concurrence des deux autres).
J'ai fait ma poignée d'enfants à ma légitime et je suis parti.
La censure m'a formellement interdit de te raconter la suite. Jusqu'à...
Ben oui! l'homme est faillible! J'ai beaucoup failli en voulant être un homme.
Un jour, j'ai rencontré Véro. Elle arrivait de la Réunion, de l'Australie, des Philippines
et de pleins d'autres endroits qui font rêver les prolos, les français de la France d'en bas.
Moi j'arrivais de ce pays où l'homme est faillible. Elle m'a ouvert ses bras, son lit, son
coeur. Nous avons beaucoup voyagé tous les deux dans le silence de la nuit.
Elle m'a présenté à ses parents. Ils m'ont ouvert leurs bras et leur coeur (mais pas
leur lit).
Imagine henry. Un jour ils m'ont emmené dans leurs valises jusqu'aux Seychelles.
Dix jours sur un îlot avec des vrais cocotiers, des plages de sable blanc. Je crois que
j'ai pleuré des larmes bleues comme la mer du bout du monde. Et Véronique et moi
nus et seuls face à face et face à l'infini.
   Un jour, Véro m'a présenté ses amis du bout du monde: Olivier et Stella, Henri Franchet,
Véronique et Jain-Jain et bien d'autres.
Olivier 50 ans, Henry 80 ans. Le fils et le père. Vous étiez beaux de la sagesse de ceux
dont les racines sortent du pot.
Tu as raconté quelques anecdotes à cette famille qui buvait à tes lèvres l'histoire de leurs
racines et j'ai bu avec eux.
Depuis je te porte dans mon coeur aux côtés des tiens, enfants et petits-enfants.
Cher Henry, permets que maintenant je t'appelle cher Henry.
C'était il y a un an dèjà.

PS: Et accessoirement: "Joyeux anniversaire!"
 Henry est mort entouré des siens l'année suivante à l'hôpital 
des Diaconesses.
Je n'ai jamais présenté mes sincères condoléances à personne. 
Il faut dire que jusqu'à maintenant, on ne mourait pas dans 
mon entourage (ou alors très peu, juste pour la forme).
Qu'écrire à sa famille et à mes amis? Et puis... 
Je ne sais pas faire tout simplement!
 J'ai envoyé une lettre ouverte...
     Dear Henry.

    Comme tu peux le remarquer, mon anglais a remarquablement progressé
 depuis ma dernière lettre, promis à la prochaine j'écrirai : "Cher Henry." en chinois. 
    J'ai appris ton départ pour un dernier voyage plus long que les précédents.
 Il était peut-être moins difficile pour toi de partir de Paris, les longs courriers
 ayant plus de mal à décoller derrière ton potager de La Courcelle.
    Donc tu es parti. Olivier et Laurent nous avaient prévenus que tu préparais 
 tranquillement tes bagages. Je n'ai pas eu le temps, ou je n'ai pas pris le temps, ou je    
 n'ai pas eu le courage de t'écrire plus tôt (tu vois, heureusement que j'utilise mon 
 correcteur d'orthographe, j'ai failli écrire ça comme le chien à Mickey).
 Tu vas me manquer Henry. Nous aurions pu faire plus ample connaissance.

    Je suis désemparé Henry. Autant j'aurais aimé faire tes précédents voyages 
 avec toi, autant je regrette de n'avoir pu venir te faire mes adieux dans la salle 
 d'attente de "Diaconesses airport".
 Enfin, ce n'est que partie remise, il paraît que là où tu es allé tout le monde y va.
 Remarque, je ne suis pas pressé maintenant que je sais ça (serais-je un rien 
 faux cul en t'écrivant cela ?).
    Je suis désemparé cher Henry. Je ne sais même pas comment on te fait parvenir 
 le courrier là où tu es.
 Je pense, avec ta permission, que je vais envoyer cette lettre ouverte à Olivier, 
 Laurent, Jérôme et Gil,
 peut-être sauront-ils, sûrement sauront-ils te joindre mieux que moi. 
    Adieu cher Henry.
   Pour un petit peu d'humour posthume.
   Pour un petit peu d'amour posthume.
Vous trouverez Olivier et sa communauté familliale, leur généalogie,
d'autres réflexions sur Henry à l'adresse suivante: 
http://www.pasteur.net
  Il n´est de cactus à
 ce point  couvert
 d´épines qu´il n´ait de 
 place pour une fleur.
 l´expérience
 est un phare qui éclaire 
 le chemin parcouru. 
  La vie n'est pas le but, 
 elle est le chemin. 
 Au sujet du voile islamique,
 réponse à un wanadien forumeur qui titrait:
 La France n´est pas une démocratie!
 
 Salut toi qui n´a pas tout compris.
 Le port du voile n´est pas interdit.
 L´école sert à acquérir les bases de la culture
 et de la communication dans une communauté.
 En France un adulte a parfaitement le droit de
 porter les signes de ses croyances culturelles,
 sexuelles ou religieuses, dans le respect des
 règles de la communauté à laquelle il appartient.
 Les mineurs non, vu qu´ils ne maîtrisent pas
 encore les dites bases et la seule personne
 morale d´autorité à l´école, c´est l´encadrement
 scolaire. le bon fonctionnement des institutions
 et l´apprentissage du respect de l´autre passent
 par l´apprentissage du respect de ses pairs.
 Venir en Occident insulter les occidentaux
 ne me paraît pas la marque d'une grande sagesse.
 Un incroyant mais fidèle qui te salut bien.

 Nous avons une culture judéo-chrétienne d´origine,
 la séparation de l´église et de l´état,
 enfin une école laïque.
 Dans ma jeunesse on enlevait son couvre-chef en
 entrant dans un lieu public ou pour s´adresser
 à quelqu´un. On vouvoyait les personnes inconnues
 ou de rang social plus élevé:
 (ce qui peut-être contestable je l´avoue).
 Bref notre culture existe et point n´est besoin
 de légiférer pour faire respecter
 ce qui relève du simple bon sens.
 Nous n´avons aucun droit à imposer notre culture
 en dehors de notre état et cela ne serait
 d´ailleurs nullement accepté. Donc notre école
 laïque ne peut recevoir des enfants porte-drapeau
 d´une culture religieuse, de surcroît qui n´est
 pas la nôtre. Au même titre que la religion, la
 langue est porteuse d´une culture, pourquoi ces
 enfants porte-drapeau n´exigeraient t´ils pas à
 partir de là, que nous leur fassions la classe
 dans leur langue maternelle au nom du respect
 de leur culture?
 Si nos parlementaires avaient le minimum de
 courage pour parler vrai et faire respecter
 l´instruction civique qui nous était dispensée
 dans notre jeunesse, ils n´auraient pas besoin
 d´autres lois.
 A moins que tout cela ne serve qu´à la
 manipulation de l´opinion publique. 
 Amicalement.
 G-zu.

 Si Dieu existe, il n´a de dimension que matérielle et ou philosophique. 
 Son appréhension naît de l´observation et ou de la réflexion.
 Toute autre approche n´est donc qu´auto-persuasion et ou manipulation. 

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